Revenu au TP Mazembe au mois d’avril 2023 après un premier passage glorieux à la tête du club entre 2010 et 2015, le technicien sénégalais a hérité d’une responsabilité cruciale, celle de redresser le navire du club après une crise de résultats inédite. Le parcours éloquent de l’ancien sélectionneur du Sénégal ne laisse point de doute sur sa capacité à atteindre ses objectifs.
Né au Sénégal, Lamine N’Diaye, le patron du banc de touche du Tout Puissant Mazembe a terminé sa carrière de footballeur professionnel avant d’embrasser celle d’entraîneur. « J’ai joué au football au Sénégal, j’étais international. J’ai fait deux CAN, j’ai fait une demi-finale de CAN et un quart de finale avec un certain Claude Le Roy. Ensuite, j’ai vécu en France aussi, plus de 20 ans où j’étais footballeur professionnel, à l’AS Cannes, dans le sud de la France mais aussi à Mulhouse », raconte-t-il dans un entretien accordé à notre rédaction.
Après avoir raccroché ses crampons, il a d’abord occupé les fonctions de Conseiller technique auprès de la Ligue d’Alsace de football. Il retourne ensuite à Mulhouse où il dirige le Centre de formation avant de prendre l’équipe première alors en Ligue 2. C’est le seul poste d’entraîneur qu’il occupe dans l’Hexagone avant d’aller à la conquête de l’Afrique où il ne tarde pas à imposer son nom. C’est sur le banc de touche de Coton Sport de Garoua que Lamine N’Diaye fait ses débuts. Une entrée tonitruante sur le continent puisqu’il permet à son club de gagner cinq titres de champions du Cameroun en six ans et de disputer la finale de la Coupe de la Confédération de la CAF en 2003. « Quand je suis rentré en Afrique, j’ai posé mes valises au Cameroun où j’ai passé six merveilleuses années à Coton Sport de Garoua (de 2000 à 2006, Ndlr) », se souvient l’ancien attaquant qui avait réussi à hisser le club de la Rive gauche de la Bénoué au sommet de la hiérarchie du football camerounais.
« Ensuite, je suis parti au Sénégal pour la sélection en tant qu’adjoint d’Henryk Kasperczak, un grand monsieur du football, quelqu’un que j’apprécie vraiment énormément… J’ai pris la sélection quand il est parti, pas pour longtemps, pour dix mois », poursuit le natif de Thiès. 2010 marque le début de son premier passage à la tête du Tout Puissant Mazembe qui fut couronné d’un grand succès. « On a connu de très bons moments de football, avec une Ligue des Champions, avec des championnats gagnés aussi (2011 et 2012, NDLR) . Le point d’orgue reste la finale de la Coupe du monde des clubs », narre-t-il non sans enthousiasme. « Je suis parti après cinq ans où j’ai atterri à l’autre Congo, à Dolisie (AC Léopards de Dolisie, NDLR) plus exactement. Ensuite, je suis parti au Soudan pour entraîner Al Hilal et les trois dernières années, j’étais en Guinée Conakry avec le Horoya Athletic Club », ajoute le technicien.
De retour à Lubumbashi en avril 2023, il se réjouit d’avoir « été accueilli à bras ouvert ». Les supporters du club souhaitent évidemment que ce deuxième passage soit également couronné de succès. La première édition de la Ligue africaine de football (AFL) à laquelle son équipe participe se présente comme une belle opportunité pour inscrire une nouvelle fois son nom en lettres d’or dans l’histoire des Corbeaux.
